On se
souvient que l'an dernier à la même époque nos chers recteurs
avaient été gâtés par le père Noël gouvernemental avec une
augmentation de 10 000 euros de leur prime annuelle pour récompenser
leurs nombreux mérites et permettre à leur modeste rémunération
de base de rattraper celle de certains de leurs subordonnés, aux
dires de Mme le Ministre de l'Education. Il faut croire que ces
derniers s'en sont montrés fort jaloux
car un
arrêté du journal officiel en date du 29 décembre 2015 nous
apprend avec bonheur que l'homme en rouge est venu à nouveau réparer
cette affreuse injustice avec la création d'un régime indemnitaire,
comprenez de nouvelles gratifications, pour les hauts fonctionnaires
rectoraux. Ces dames et messieurs se voient donc attribuer une
« indemnité de fonction, de sujétions et d'expertise »
dont le plafond maximal s'échelonne de 38250 à 49980 euros (et
pourquoi pas 50 000 tout rond? On dirait une vulgaire promotion de
supermarché !). Il est également créé un complément
indemnitaire annuel de 6750 à 8820 euros pour récompenser
« l'engagement professionnel et la manière de servir ».
On se souvient que le ministre avait déclaré qu'on ne faisait pas
le métier de professeur pour de l'argent. Il faut croire que dans la
« haute » fonction publique on travaille exclusivement
pour des espèces sonnantes et trébuchantes. Si le gouvernement
voulait s'assurer du soutien de ces gens, il a su parfaitement le faire en leur graissant la patte. Mais comme disait Talleyrand, un
gouvernement qu'on soutient est un gouvernement qui tombe...
La seule
augmentation à laquelle nous, GDBFO(*), auront droit, comme tous les
ans depuis 2012 et jusqu'en 2020, c'est celle de l'augmentation de la
retenue pour pension civile, comprenez la cotisation retraite, qui
est relevée de 0,40%. Pour un fonctionnaire à l'indice 525 brut,
cela représente une dizaine d'euros en moins sur sa fiche de paye.
(*)
Grouillot de base fond d'organigramme