jeudi 23 juillet 2015

Vu de l'autre côté du Léman, le niveau français baisse !

J'ai trouvé cet ancien article du journal suisse Le temps paru il y a presque 2 ans et qui confirme une information entendue à la même époque sur France culture : les université helvétiques restreignent leur accès à certains bacheliers français (les titulaires du bac L essentiellement) pour niveau insuffisant. Voilà qui devrait clouer le bec des partisans du « niveau qui monte » et qui pose un premier bilan négatif de la dernière piteuse réforme du lycée... Pour une fois que ce ne sont pas des français qui le disent !

mercredi 15 juillet 2015

Plus de place en fac, même avec le bac !

Cette année encore, et ce n'est pas fini, nombre de bacheliers n'obtiendront pas la place qu'ils convoitaient dans l'université de leur choix. L'enquête du syndicat étudiant NMEF révèle que le phénomène s'aggrave avec la hausse du nombre de candidats conjugué à la réduction des capacités d'accueil pour cause de disette budgétaire. J'imagine que les néo bacheliers éconduits doivent se sentir passablement floués après avoir conquis la peau d'âne de haute lutte comme l'on sait... Beaucoup de filières sont contraintes de pratiquer une sélection, illégale aux yeux de la loi. Notons que le ministère reste plutôt silencieux sur ces pratiques, préférant renvoyer discrètement à l'échelon local la gestion de la pénurie qu'il a créée. Les bacheliers dont la demande ne sera pas satisfaite risquent de se retrouver dans une filière qu'ils n'auront pas choisi avec le fort risque de ne pas y réussir.
Voilà qui ajoute une raison supplémentaire, s'il en était encore besoin, à la suppression du bac. Les économies réalisées sur l'examen et la fin des redoublements permettraient d'augmenter le nombre de places dans les universités. Tant que nous y sommes, la suppression de gadgets pédagogiques inutiles au lycée, comme les enseignements d'exploration en seconde, dont on connaît le rendement parfaitement nul, dégagerait des fonds supplémentaires, qui pourraient être utilisés pour la remise à niveau et l'accompagnement des futurs étudiants dont on sait qu'ils seront nombreux à peiner en première année.
Certains cependant voient des économies à faire ailleurs, comme le président de la conférence des présidents d'université dans cet article duMonde : « le problème, c'est que la France paie trop cher pour les grandes écoles et les classes préparatoires ». Encore cette vielle antienne spécieuse qui ressort régulièrement ! Déshabillons beaucoup Pierre pour habiller un tout petit peu Paul ! C'est ce qu'avait tenté V. Peillon lors de son passage au ministère en projetant de rogner substantiellement la rémunération des professeurs de classes préparatoires pour donner un pourboire aux collègues des ex ZEP. Il est hypocrite de croire (ou faire croire) qu'on remontera l'université en détruisant les classes préparatoires. Cela n'aboutira qu'à un nivellement par le bas, comme on va hélas le constater après la réforme du collège avec la suppression des dernières classes d'excellence.