Dimanche
dernier, j'ai assisté à l'assemblée générale de la Société des
agrégés. Adhérent depuis une bonne vingtaine d'années, je n'ai
cependant assisté qu'aux quatre dernières éditions, à l'exception
de celle de 2014. Il y avait beaucoup moins de monde que lors des
précédentes assemblées. Il est vrai que depuis 5 ans, le nombre de
sociétaires a chuté quasiment de moitié. La querelle entre les
« anciens » et les « modernes », c'est à
dire entre la nouvelle direction et la précédente aurait-elle
également échaudé les habitués ?
Cette
année encore, il y a eu quelques passes d'armes mais elles n'ont pas
monopolisé les débats contrairement à l'assemblée de 2013 lors de
l'élection du comité. Il y a 2 ans, les participants avaient été
interloqués par les échanges très vifs et les invectives entre les
deux parties et l'absence d'explications claires sur les différents
qui les opposent. L'évocation de procédures judiciaires n'a fait
que renforcer un sentiment de malaise chez nombre de spectateurs dans
la salle. Les deux parties ont pourtant le même objectif :
défendre l'agrégation et les agrégés dans un système scolaire en
pleine déliquescence. Les moyens pour y parvenir semblent différer
fortement, entre l'ancienne direction, partisane de méthodes plus
traditionnelles, et la nouvelle, plus en phase avec de nouvelles
pratiques de communication et de gestion. Voilà qui a fait renoncer
bon nombre de collègues à maintenir leur adhésion. Je n'ai pas été
non plus surpris d'apprendre que beaucoup de néo retraités ne
renouvellent pas leur cotisation parce qu'ils ne s'intéressent plus
au questions d'éducation. Cela en dit long sur la lassitude d'un
nombre croissant de collègues en fin de carrière. Certains de ces
néo retraités, en découvrant la modestie de leur pension,
renoncent aussi au renouvellement de cotisation... Le constat est
cependant général pour un grand nombre d'associations
professionnelles et syndicales : une baisse constante du nombre
d'adhérents. Dans l'enseignement comme ailleurs, beaucoup se
persuadent qu'ils peuvent agir seuls pour défendre au mieux leurs
intérêts. C'est fort dommage ! Une mobilisation un peu plus
forte ces derniers temps aurait pu faire ré-examiner la lamentable
réforme du collège. Une dernière information glanée en fin de
séance sur notre ministre confirme ce que nous avons déjà constaté
avec la réforme du collège : son mépris pour ceux qui
représentent l'excellence. Contrairement à tous ses prédécesseurs,
elles n'a jamais voulu recevoir de délégation de la société des
agrégés. Chaque demande d'audience auprès d'elle n'a abouti qu'à
une entrevue avec ses conseillers. Madame le ministre de l'éducation
n'a donc rien à dire personnellement aux représentants des
professeurs les plus qualifiés de France. Voilà qui en plus d'être
fâcheux se révèle méprisant...
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