mercredi 17 juin 2015

Un dimanche d'AG

Dimanche dernier, j'ai assisté à l'assemblée générale de la Société des agrégés. Adhérent depuis une bonne vingtaine d'années, je n'ai cependant assisté qu'aux quatre dernières éditions, à l'exception de celle de 2014. Il y avait beaucoup moins de monde que lors des précédentes assemblées. Il est vrai que depuis 5 ans, le nombre de sociétaires a chuté quasiment de moitié. La querelle entre les « anciens » et les « modernes », c'est à dire entre la nouvelle direction et la précédente aurait-elle également échaudé les habitués ?
Cette année encore, il y a eu quelques passes d'armes mais elles n'ont pas monopolisé les débats contrairement à l'assemblée de 2013 lors de l'élection du comité. Il y a 2 ans, les participants avaient été interloqués par les échanges très vifs et les invectives entre les deux parties et l'absence d'explications claires sur les différents qui les opposent. L'évocation de procédures judiciaires n'a fait que renforcer un sentiment de malaise chez nombre de spectateurs dans la salle. Les deux parties ont pourtant le même objectif : défendre l'agrégation et les agrégés dans un système scolaire en pleine déliquescence. Les moyens pour y parvenir semblent différer fortement, entre l'ancienne direction, partisane de méthodes plus traditionnelles, et la nouvelle, plus en phase avec de nouvelles pratiques de communication et de gestion. Voilà qui a fait renoncer bon nombre de collègues à maintenir leur adhésion. Je n'ai pas été non plus surpris d'apprendre que beaucoup de néo retraités ne renouvellent pas leur cotisation parce qu'ils ne s'intéressent plus au questions d'éducation. Cela en dit long sur la lassitude d'un nombre croissant de collègues en fin de carrière. Certains de ces néo retraités, en découvrant la modestie de leur pension, renoncent aussi au renouvellement de cotisation... Le constat est cependant général pour un grand nombre d'associations professionnelles et syndicales : une baisse constante du nombre d'adhérents. Dans l'enseignement comme ailleurs, beaucoup se persuadent qu'ils peuvent agir seuls pour défendre au mieux leurs intérêts. C'est fort dommage ! Une mobilisation un peu plus forte ces derniers temps aurait pu faire ré-examiner la lamentable réforme du collège. Une dernière information glanée en fin de séance sur notre ministre confirme ce que nous avons déjà constaté avec la réforme du collège : son mépris pour ceux qui représentent l'excellence. Contrairement à tous ses prédécesseurs, elles n'a jamais voulu recevoir de délégation de la société des agrégés. Chaque demande d'audience auprès d'elle n'a abouti qu'à une entrevue avec ses conseillers. Madame le ministre de l'éducation n'a donc rien à dire personnellement aux représentants des professeurs les plus qualifiés de France. Voilà qui en plus d'être fâcheux se révèle méprisant...

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