mardi 1 septembre 2015

43 ans de service...

De toute l'avalanche de chiffres déversée ces derniers jours dans les média, voici le seul nombre que j'ai retenu lors de cette rentrée 2015 : notre chef d'établissement en est à sa 43ème et dernière année de service dans notre chère administration !
Cette durée m'a laissé songeur presque toute la journée d'hier car il paraît difficile aujourd'hui, même pour ma génération, de parvenir à une telle longévité professionnelle ! Il me faudrait enseigner jusqu'à 70 ans révolus pour que je parvienne à égaler cette performance. Est-il besoin de préciser que je n'y parviendrai pas, en raison de l'existence d'un âge limite dans la fonction publique (67 ans à l'heure actuelle) mais surtout pour préserver ce qu'il me reste de santé physique et mentale ? Si je ne me trompe par sur l'âge du capitaine, il a du entrer dans la Maison à 20 ans et quelques... Bravo ! Pour ma part à cet âge, j'étais encore loin de pouvoir me présenter à l'agrégation et je n'ai effectué entre-temps aucun travail salarié susceptible de cotisation retraite. La perspective d'une longue carrière professionnelle pour bénéficier d'une retraite pas trop ridicule n'incitera pas des étudiants à s'engager dans ce métier aux émoluments très modestes en comparaison due que qu'ils peuvent espérer dans le secteur privé.
Une confirmation, s'il en était encore besoin, du fait que rien n'a changé dans les ESPE (écoles supérieures du professorat et de l'éducation), successeurs des défunts IUFM. Une stagiaire de ces structures sensées remédier aux tares des anciens UFM racontait ce matin sur France culture combien les cours qui y étaient dispensés ne lui était d'aucune utilité dans le métier. Est-il encore raisonnable de dépenser autant d'argent public pour des résultats aussi minables ?


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