De toute
l'avalanche de chiffres déversée ces derniers jours dans les média,
voici le seul nombre que j'ai retenu lors de cette rentrée 2015 :
notre chef d'établissement en est à sa 43ème et dernière année
de service dans notre chère administration !
Cette
durée m'a laissé songeur presque toute la journée d'hier car il
paraît difficile aujourd'hui, même pour ma génération, de
parvenir à une telle longévité professionnelle ! Il me
faudrait enseigner jusqu'à 70 ans révolus pour que je parvienne à
égaler cette performance. Est-il besoin de préciser que je n'y
parviendrai pas, en raison de l'existence d'un âge limite dans la
fonction publique (67 ans à l'heure actuelle) mais surtout pour
préserver ce qu'il me reste de santé physique et mentale ? Si
je ne me trompe par sur l'âge du capitaine, il a du entrer dans la
Maison à 20 ans et quelques... Bravo ! Pour ma part à cet âge,
j'étais encore loin de pouvoir me présenter à l'agrégation et je
n'ai effectué entre-temps aucun travail salarié susceptible de
cotisation retraite. La perspective d'une longue carrière
professionnelle pour bénéficier d'une retraite pas trop ridicule
n'incitera pas des étudiants à s'engager dans ce métier aux
émoluments très modestes en comparaison due que qu'ils peuvent
espérer dans le secteur privé.
Une
confirmation, s'il en était encore besoin, du fait que rien n'a
changé dans les ESPE (écoles supérieures du professorat et de
l'éducation), successeurs des défunts IUFM. Une stagiaire de ces
structures sensées remédier aux tares des anciens UFM racontait ce
matin sur France culture combien les cours qui y étaient dispensés
ne lui était d'aucune utilité dans le métier. Est-il encore
raisonnable de dépenser autant d'argent public pour des résultats
aussi minables ?
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