Si la
mobilisation demain contre cette réforme des retraites est aussi
faible que jeudi dernier, ce sera gagné hélas pour le
gouvernement ! La mobilisation a été divisée par 2 entre le
jeudi 5 décembre et le mardi 10, puis à nouveau par 2 le jeudi 12.
Les policiers n'ont pas eu la même peine pour obtenir satisfaction
et on s'en réjoui pour eux ! Pour nous hélas, les moyens de
pression sont beaucoup plus faibles et cette période de l'année ne
comporte pas d'examens qui pourraient être bloqués. Le contrôle
continu qui doit avoir lieu en première n'a lieu qu'en janvier (et
dans de très mauvaises conditions(*) en plus!). Une action est
encore possible à ce moment si le gouvernement persiste. Quant aux
déclarations de notre ministre sur une éventuelle compensation de
la chute de nos futures pensions de retraites, elles excluent toute
revalorisation salariale. On arrive tout juste à comprendre dans ce
salmigondis médiatique qu'il faudra travailler davantage pour la
mériter ! Sur ce plan, il fait bien l'unanimité contre lui !
Quel contraste par rapport à l'époque de sa nomination... On note
avec satisfaction la démission ce jour du ministre Delevoye, à la
fois juge et partie prenante de la réforme. A la longue liste des
fonctions, grassement rémunérées ou non qui étaient les siennes,
on se demande comment il trouvait le temps de les assumer toutes !
On comprend dès lors que nous parassions aux yeux de ces gens pour
des « paresseux » dont il faut absolument augmenter le
temps de travail ! Il n'en est évidemment pas question !
(*) Deux
élèves par table, sujet unique et un seul surveillant par salle !