Le ciel
redevenu bleu hier matin annonçait enfin une vraie journée d'été
paisible jusqu'à ce que je mette en route la radio et que j'entende
la triste nouvelle de cet attentat à Nice. Le journal suivant fait
part des circonstances du drame puis commencent les commentaires des
spécialistes et autres experts pour échafauder des hypothèses sur
les motivations du meurtrier entrecoupés de témoignages sur le vif
mais qui relèvent plus de l'émotion que de l'information. Là (et
las !), je décide couper tout moyen d'information pour la
journée. On n'en apprendra pas plus à écouter ou regarder en
boucle les mêmes déclarations et les mêmes images. Consacrer autant
de glose à ce drame ne fait que conforter les éventuels
commanditaires sur l'efficacité de leur action et susciter l'envie
de faire de même chez des candidats terroristes narcissiques. De
plus, cela ne permettra pas hélas de déjouer un autre attentat de
ce genre, commis par un seul individu, semble-t-il. Le mieux que nous
puissions faire en tant que simple citoyen est de vaquer sans crainte
à nos occupations habituelles et ne rien changer à notre mode de
vie. Ce serait donner raison à ces gens dont les ressorts relèvent
nettement plus de la psychiatrie que de la religion ou de la
politique.