samedi 16 juillet 2016

Faisons comme si de rien n'était

Le ciel redevenu bleu hier matin annonçait enfin une vraie journée d'été paisible jusqu'à ce que je mette en route la radio et que j'entende la triste nouvelle de cet attentat à Nice. Le journal suivant fait part des circonstances du drame puis commencent les commentaires des spécialistes et autres experts pour échafauder des hypothèses sur les motivations du meurtrier entrecoupés de témoignages sur le vif mais qui relèvent plus de l'émotion que de l'information. Là (et las !), je décide couper tout moyen d'information pour la journée. On n'en apprendra pas plus à écouter ou regarder en boucle les mêmes déclarations et les mêmes images. Consacrer autant de glose à ce drame ne fait que conforter les éventuels commanditaires sur l'efficacité de leur action et susciter l'envie de faire de même chez des candidats terroristes narcissiques. De plus, cela ne permettra pas hélas de déjouer un autre attentat de ce genre, commis par un seul individu, semble-t-il. Le mieux que nous puissions faire en tant que simple citoyen est de vaquer sans crainte à nos occupations habituelles et ne rien changer à notre mode de vie. Ce serait donner raison à ces gens dont les ressorts relèvent nettement plus de la psychiatrie que de la religion ou de la politique.