samedi 15 février 2014

La copie

Lu récemment sur une copie d'élève de première économique et sociale (ES) et recopié tel quel :

« Nous sommes plus de sept milliards d'êtres humais mais pourtant, certains pays manque d'alimentation. Avec l'urbanisation massive des villes, et l'augmentation constante des hommes des sollutions ont été avancés comme l'élevage hors sol.
L'élevage hors sol se fait de manière plus productive que les cultures traditionnelles puisqu'elles sont des organismes génétiquement modifiés. On administre à ses plantes toutes sortes d'engrais comme des pesticides et herbicides qui favorise l'évolution de la plante. Ses techniques sont utilisé à cause d'un manque de terre agricole et s'effectue même parfois sur les toits ou dans des serts des conséquences étant l'assèchement des nappes fréatiques et une surconsomation des OGM qui sont une pollution, et des déchets énorme pour la planète. »


C'est un cas loin d'être à part et on se lasse presque à relever et corriger systématiquement les fautes tellement on doit se concentrer pour comprendre ce qui tente d'être exprimé. Comment peut-on arriver en classe de première générale, antichambre de l'enseignement supérieur, avec une rédaction aussi confuse et truffée de fautes? Comment cet élève pourra-t-il échapper à la rédaction d'un document lors d'un entretien d'embauche et plus tard dans son futur emploi s'il en décroche un ? Bon courage ! Mais je me dis que lorsque tout le monde écrira de cette manière, personne ne prêtera plus d'attention à ces libertés orthographiques ! Sauf de vieux dinosaures instruits en voie d'extinction...

mardi 11 février 2014

Primes à gogo

Je craignais le pire en regardant le sommaire de l'émission Capital sur M6 dimanche 9 février dernier consacré aux dépenses publiques. Ce genre d'exercice médiatique a trop souvent l'habitude d'être caricaturale, surtout ce qui concerne la rémunération des fonctionnaires. Et sur ce dernier sujet, nous avons eu l'agréable de surprise de voir que les professeurs étaient totalement absents du reportage ! Et pour cause : la rémunération du personnel enseignant comporte très peu de primes, tandis que ces dernières peuvent représenter jusqu'à 30% de la rémunération d'autres catégories de la fonction publique. Primes dont le reportage pointait le caractère injustifié de certaines d'entre elles. Ce n'est pas le cas pour la seule et unique touchée par la majorité des professeurs du second degré, qui rémunère le suivi des élèves et la présence aux conseils de classe. Elle atteint à peine 100 euros par mois (99,93 euros très précisément !), mais elle est versée également pendant les vacances d'été. Pas de quoi cependant crier à la gabegie d'argent public car cette prime annuelle est versée mensuellement depuis de nombreuses années. Au final, hormis les dépenses parfois pharaoniques d'équipement de certains élus pointées dans l'émission, il y a peu de rémunérations scandaleuses dans la fonction publique ! 

jeudi 6 février 2014

Le gel qui en cache un autre

La rumeur a couru dans la presse d'un gel de l'avancement automatique et des promotions dans la fonction publique d'Etat proposé par le ministère de l'Education nationale. Le ministre a démenti avoir suggéré cette piste d'économies arguant que cette mesure n'était pas de son ressort mais celui du ministre de la fonction publique. L'argument du démenti est étonnant en ce qui concerne les personnels dont il a la charge car le ministre de l'Education peut agir de lui même sur le salaire des professeurs en modifiant la rémunération des heures supplémentaires et autres indemnités sans demander l'avis de son collègue de la fonction publique. On l'a vu récemment avec la tentative d'augmenter le service des collègues de classes préparatoire et de BTS à salaire constant. A priori rien ne l'empêche de proposer d'allonger la durée de changement d'échelon dans les nouveaux statuts des professeurs en discussion dans les commissions mise en place l'an dernier, voire les soumettre au « mérite » comme cela est proposé régulièrement (sans que le fameux mérite soit explicitement défini et pour cause!) Voilà qui ne va pas attirer les étudiants à entrer dans le métier et maintenir le pouvoir d'achat déjà modeste de ceux qui y sont déjà. L'Etat fait depuis 2012 des économies sur le dos de ses serviteurs : le gel du point d'indice de toute la fonction publique est une réalité depuis 2012. Il a été reconduit en 2014...