Les
récentes négociations entre partenaires sociaux pour prévenir le
déficit à venir des caisses de retraites complémentaires du privé
nous rappelle qu'il existe un régime additionnel de retraite dans la
fonction publique. En cliquant sur ce lien, on peut créer son espace
personnel à l'aide de son numéro de sécurité sociale et d'un mot
de passe. Le site donne le nombre de points accumulés par le
fonctionnaire depuis 2005, année de création de ce régime. Il est
alimenté par tout ce qui relève des rémunérations annexes au
salaire principal : primes de toutes sortes, heures
supplémentaires... Avec le nombre de points indiqués, on peut
calculer la prestation qui sera versée en capital, si ce nombre est
inférieur à 5124, ou sous forme de rente mensuelle s'il est
supérieur. Cette page donne une formule pour le calcul du capital
(ou de la rente globale). Pour une personne ayant accumulé 4448
points (par comparaison, votre serviteur a « accumulé »
royalement 4751 points sans faire du zèle sur les heures sup'!) et
partant à la retraite à 62 ans, le capital versé est
4448x1x0,04465x24,62 = 4889,61 euros. Une vraie retraite chapeau !
Dans ce calcul, le coefficient 1 est un coefficient de majoration
pour un départ à 62 ans, le coefficient 0,04465 est la valeur en
euros du point. Quant au coefficient 24,62, celui qui fait évidemment
le plus augmenter le capital, il est indiqué qu'il est « déterminé
en fonction de l'âge, par rapport à la table d'espérance de vie »,
table qui n'apparaît d'ailleurs pas sur la page de mon navigateur.
On se doute que ce dernier ne manquera pas d'être revu, à la baisse
évidemment, dans les années qui viennent... En résumé, mieux ne
vaut pas trop compter sur cette retraite additionnelle pour boucler
ses fins de mois de futur retraité !
samedi 31 octobre 2015
jeudi 22 octobre 2015
Réforme du collège : Indifférence fera plus que résistance
La
présence de plusieurs milliers de collègues et parents d'élèves
dans les rues de Paris samedi 10 octobre dernier n'aura donc eu aucun
impact sur la réforme du collège, comme les manifestations et
grèves précédentes. C'était hélas à prévoir mais l'honneur de
la profession et surtout l'intérêt des élèves valaient le
déplacement. La lutte n'est pas terminée. Elle entre en fait dans
sa phase décisive car après avoir considéré comme quantité
négligeable l'avis des professionnels de l'instruction que nous
sommes, le ministère sollicite maintenant notre collaboration
active ! Un comble, alors que nous sommes sensés n'être que
des exécutants de ses instructions ! Ainsi, des
« volontaires » sont réclamés dans chaque établissement
par les rectorats pour venir prendre connaissance des grandes lignes
de la réforme pour ensuite diffuser la bonne parole aux collègues.
La lecture sur le net de quelques compte-rendus de réunions qui ont
eu lieu témoigne de l'impréparation de cette réforme et de
l'incapacité des intervenants à répondre aux questions concrètes
d'organisation des collègues. La résolution des problèmes est
renvoyée à l'échelon de l'établissement, ce qui mécontente aussi
les personnels de direction qui vont devoir faire face à la gestion de cette pétaudière !
Dans un
collège voisin, les collègues ont décidé qu'aucun d'entre eux ne
se porterai volontaire et il semble qu'ils ne soient pas les seuls
d'après ce que j'ai pu lire sur les forums. Tous prennent conscience
que l'application de la réforme va demander de gros efforts. Plus
spécialement, les fameux et fumeux EPI, enseignement pratiques
interdisciplinaires, ne pourront avoir lieu que sur la base de
projets proposés par deux collègues de disciplines différentes.
Hormis quelques partisans de ce genre d'activités prêts à faire du
zèle auprès de leur direction, les candidats ne se bousculent pas !
A une amie-collègue peu enthousiaste à l'idée de devoir participer
à ces joyeusetés, je lui ai conseillé de ne faire aucune
proposition d'association. Ce sera d'autant plus facile pour elle que
dans sa discipline, une collègue soit déjà sur les rangs pour
participer à la mise en place de ce cirque pédagogique. Au pire, on
confiera à ma collègue des classes dont les EPI ne concerneront pas
sa matière. Quant au risque de se faire mal voir par la direction,
je réponds que le zèle n'est pas plus récompensé que le manque
d'enthousiasme n'est sanctionné ! Se tenir loin de ces EPI
constitue le meilleur plan pour ne pas s'épuiser à la tâche devant
le travail que va demander la préparation simultanée des cours et
autres activités des 4 niveaux du collège...
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