mercredi 4 juin 2014

Pour en finir avec le bac actuel...

A moins d'habiter sur la planète Mars (et encore!), il est difficile d'échapper au matraquage médiatique sur le baccalauréat qu'on nous assène dans les média depuis plusieurs semaines. On nous le sert quasiment à tous les repas et à toutes le sauces ad nauseam. Après l'épreuve de surf à Biarritz et celle de langue tahitienne en vidéoconférence pour un candidat polynésien en résidence en métropole, voici hier soir au journal de France 2, un reportage de 5 bonnes minutes sur le rôle des parents pendant les révisions ! Ces derniers sont-ils au moins au courant que leurs rejetons ont peu de chance de rater l'examen ? Inutile de s'angoisser, il n'y aura que ceux qui n'auront vraiment rien fait toute l'année pour échouer et encore, un miracle de dernière minute n'est pas exclu pour eux, comme on peut le constater tous les ans. Le plus important est déjà fait, à savoir les voeux d'affectation fait sur le site « admission postbac » . Les filières du supérieur avec sélection à l'entrée font leur choix sur les résultats de la plus grande partie de l'année de terminale, sans que les résultats du bac soient connus. L'obtention de ce dernier n'y changera pas grand chose. Quel est alors son utilité ? On ne voit plus que la satisfaction des parents de voir leurs rejetons obtenir l'examen qu'ils ont eux même passé ou qu'ils n'ont pas passé.
Une proposition : que le bac devienne un examen de fin d'études secondaires et ne soit plus le premier grade universitaire vu qu'il ne garantit plus le niveau requis à l'entrée de l'Université. Alors qu'il faudrait que le baccalauréat amène les lycéens au niveau des exigences de l'enseignement supérieur, c'est ce dernier qui a du adapter les siennes, à la baisse, au niveau des lycéens. En enlevant au bac le caractère de premier grade universitaire qu'il n'a plus depuis longtemps dans les faits, on déconnecterait réussite à l'examen et entrée dans le supérieur. Titulaire du bac ou pas, chaque élève pourra continuer à candidater à la filière de son choix et avoir une place à l'Université si les filières avec sélection n'ont pas retenu son dossier. Rien de changé donc dans la procédure actuelle mais on pourra enfin proposer des épreuves au vrai niveau des exigences de l'enseignement supérieur sans que cela fasse barrage à son accession en cas d'échec. Les recalés auraient ainsi l'occasion d'y faire leurs preuves et mettre à profit les vacances d'été pour combler leurs lacunes ! 

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