A moins
d'habiter sur la planète Mars (et encore!), il est difficile
d'échapper au matraquage médiatique sur le baccalauréat qu'on nous
assène dans les média depuis plusieurs semaines. On nous le sert
quasiment à tous les repas et à toutes le sauces ad nauseam. Après
l'épreuve de surf à Biarritz et celle de langue tahitienne en
vidéoconférence pour un candidat polynésien en résidence en
métropole, voici hier soir au journal de France 2, un reportage de 5
bonnes minutes sur le rôle des parents pendant les révisions !
Ces derniers sont-ils au moins au courant que leurs rejetons ont peu
de chance de rater l'examen ? Inutile de s'angoisser, il n'y
aura que ceux qui n'auront vraiment rien fait toute l'année pour
échouer et encore, un miracle de dernière minute n'est pas exclu
pour eux, comme on peut le constater tous les ans. Le plus important
est déjà fait, à savoir les voeux d'affectation fait sur le site
« admission postbac » . Les filières du supérieur avec
sélection à l'entrée font leur choix sur les résultats de la plus
grande partie de l'année de terminale, sans que les résultats du
bac soient connus. L'obtention de ce dernier n'y changera pas grand
chose. Quel est alors son utilité ? On ne voit plus que la
satisfaction des parents de voir leurs rejetons obtenir l'examen
qu'ils ont eux même passé ou qu'ils n'ont pas passé.
Une
proposition : que le bac devienne un examen de fin d'études
secondaires et ne soit plus le premier grade universitaire vu qu'il
ne garantit plus le niveau requis à l'entrée de l'Université.
Alors qu'il faudrait que le baccalauréat amène les lycéens au
niveau des exigences de l'enseignement supérieur, c'est ce dernier
qui a du adapter les siennes, à la baisse, au niveau des lycéens.
En enlevant au bac le caractère de premier grade universitaire qu'il
n'a plus depuis longtemps dans les faits, on déconnecterait réussite
à l'examen et entrée dans le supérieur. Titulaire du bac ou pas,
chaque élève pourra continuer à candidater à la filière de son
choix et avoir une place à l'Université si les filières avec
sélection n'ont pas retenu son dossier. Rien de changé donc dans la
procédure actuelle mais on pourra enfin proposer des épreuves au
vrai niveau des exigences de l'enseignement supérieur sans que cela
fasse barrage à son accession en cas d'échec. Les recalés auraient
ainsi l'occasion d'y faire leurs preuves et mettre à profit les
vacances d'été pour combler leurs lacunes !
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