Il
paraît que les média anglo-saxons se gaussent d'un accord conclu en
France sur le droit à déconnexion à savoir, de ne plus répondre à
ses courriels professionnels passés 18h. Certains d'entre eux ont
même interprété ce texte, qu'ils n'avaient manifestement pas lu,
comme une interdiction d'envoyer et de recevoir du courrier
électronique. La réalité est très loin des faits puisqu'il ne
s'agit que d'un accord de branche entre la fédération Syntec
(métiers de l'ingéniérie, du numérique, des études et du
conseil) et des syndicats de salariés du secteur (CFDT et CFE-CGC).
De plus cet accord ne concerne que les cadres au forfait jour. On est
donc loin d'une loi valable pour l'ensemble des salariés comme
l'exagère la presse anglo-saxonne, prompte à railler une
fantasmatique « oisiveté » française au travail, non
sans jalousie de sa part !
Dans le
secteur éducatif, si nous ne sommes pas encore harcelé au point de
demander un droit à la déconnexion, force est de constater ces
dernières années une extension des espaces numériques de travail.
Saisie des notes et des appréciations, tenue du cahier de texte des
classes, gestion des absences, les tâches autrefois dévolues au
papier ont migré vers les terminaux numériques. Personnellement, je
n'y trouve que des avantages, on ne passe plus de temps à rechercher
les cahiers de texte et autres bulletins à remplir en dehors du
temps scolaire. Les élèves consultaient fort peu le cahier de texte
de leur classe et c'est sûrement encore la cas sous forme numérique
mais il est accessible à leurs parents, qui peuvent ainsi suivre le
travail fait en classe et vérifier celui demandé à la maison. Cela
nous oblige bien sûr à le remplir très régulièrement et très
souvent en dehors de l'établissement, en fin de journée et les fins
de semaine. Que la presse étrangère (et française!) sache(nt) que
les professeurs français ne se déconnectent pas après 18h et le
sont souvent le samedi et le dimanche !
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