L'ancien
premier ministre et ancien ministre de l'éducation nationale Lionel
Jospin était l'invité des matins de France culture hier pour
présenter son dernier livre Le mal napoléonien. Je n'ai pas
encore lu cet ouvrage, mais je partage l'avis de son auteur sur les
conséquences du règne de Napoléon Ier. Si l'oeuvre de Bonaparte
premier consul présente des aspects positifs tel le code civil, les
aventures militaires de Bonaparte empereur sont plus discutables,
d'autant qu'elles conduisent les nations d'Europe à se liguer contre
la France et occuper Paris en 1814 pour la première fois depuis le
Moyen âge. Le royaume-Uni devint maître des mers et première
puissance mondiale et la Prusse est à nos frontières avec toutes
les conséquences que l'on sait à partir de 1870... Mais là n'est
pas le sujet de ce billet car ce qui a retenu le plus mon attention
fut la chronique de Philippe Meyer qui a revêtu la forme de
questions posées à l'ancien ministre :
En
quelle année Charlemagne fût-il couronné empereur ?
Quel roi
de France a épousé Anne de Kiev ?
Quelle
bataille a été perdue par François Ier en 1525 ?
Quel
ministre de Henri IV a sa statue sur la façade de l'Assemblée
nationale ?
Sous
quel roi de France a été inventée la machine à vapeur ?
Quelle
fût la durée du siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée ?
Comment
se nomment les habitants de Château Thierry ?
Et
enfin, combien d'oeufs peut pondre une poule en une année ?
L'ancien
ministre a répondu à presque toutes les questions dont le
chroniqueur nous apprend qu'elles sont tirées des épreuves du
certificat d'études primaires, examen supprimé par l'ancien
ministre lorsqu'il était en fonction rue de Grenelle... Au vu des
questions posées, on comprend la raison de cette décision. L'actuel
brevet des collèges (voire le baccalauréat, ce dernier crée par …
Napoléon Ier!) ne peut pas souffrir la comparaison avec le niveau
des épreuves de feu le certificat d'études ! Les
« modernistes » me traiteront de passéiste et ils
crieront à l'obsolescence des questions de cet ancien examen !
Mais force est de constater que sa préparation avait le mérite
faire acquérir des connaissances solides à l'issue de la scolarité
primaire. Et tout le monde n'y était pas reçu ! Il n'y avait
évidemment pas de consignes de pourcentage minimum de réussite ou
d'indulgence de barème... Philippe Meyer nous apprend que les
éditions Larousse ont édité des fascicules sur les épreuves du
certificat d'études, montrant que cet examen trouve un public peut
être pas uniquement nostalgique d'une époque. J'ai également
trouvé le site en lien ci-dessous qui rassemble quelques dictées
(en audio) données au certificat d'études :
PS :
le certificat d'études n'était déjà plus au préparé lorsque
j'étais à l'école primaire à la fin des années 1960...
Certificat
d'études primaire (source : Wikipédia)
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