mardi 25 mars 2014

Le hasard et l'ancienneté

La phase académique des mutations vient de débuter. Après la phase interacadémique où les candidats à une mutation (obligatoire notamment pour les stagiaires) doivent choisir une académie d'affectation sans pouvoir connaître la liste des postes vacants, il faut refaire à nouveau des voeux pour obtenir l'établissement, la commune, le groupe de communes ou le département de son choix, chacun de ces voeux de plus en plus élargis offrant un nombre de points plus élevé. Et surtout variables d'une académie à l'autre ! Tout cela relève d'une stratégie très élaborée dans laquelle le hasard a finalement peu de place, le but étant d'éviter de « finir » TZR (titulaire sur zone de remplacement) avec la charge d'un secteur de remplacement qui peut englober un département, voir une académie entière. L'ancienneté est-elle payante ? Pas forcément ! D'autant qu'on perd tous ses points d'ancienneté acquis dans le poste que l'on quitte une fois entré dans l'académie d'affectation. Il ne reste plus que l'ancienneté de grade. On est donc souvent moins bien loti en terme de points que des collègues plus jeunes mais entrés quelques années plus tôt et qui obtiennent le poste que vous convoitiez. Quant à la bonification donnée à tout professeur agrégé demandant un lycée, elle est très variable d'une académie à l'autre et elle n'est souvent donnée que pour les lycées d'une commune voire d'un département ! La mutation était plus équitable lorsque le mouvement se déroulait en une seule phase, il y a déjà 15 ans de cela. Chacun pouvait connaître la liste nationale des postes disponible et demander un lycée à l'autre bout de la France. Mais voilà, un ministre (Claude Allègre, pour ne pas le nommer) en a décidé autrement et sous prétexte d'amélioration et de raccourcissement des opérations, nous avons droit à cette usine à gaz (et à cases!) qui durent encore plus longtemps que celle qu'elle remplace ! Jugez-en vous même puisque le mouvement s'ouvre fin novembre et se termine (du moins dans mon académie) le... 30 septembre ! Quel raccourcissement !


Nouveauté inquiétante cette année, la multiplication des postes à compétences particulières (SPEA) pour lesquels il faut en plus rédiger un CV et une lettre de motivation. C'est exactement le type de recrutement dans le secteur privé (on ne sait même pas si les écrits envoyés au rectorat ne subissent pas un examen graphologique !). Bientôt, les concours nationaux deviendront inutiles avec la multiplication des postes de ce type... Bonne courage aux candidats à mutation !

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