mardi 26 août 2014

Quatre mois et puis s'en va...

Notre ministre n'aura pas fait long feu à son poste ! Quatre mois tout juste. Il n'aura même pas préparé ni vécu une rentrée scolaire. On peut lui reconnaître l'honnêteté de s'accrocher plus à ses idées qu'à son poste et on aurait aimé que les apparatchiks du ministère, ceux qui détiennent réellement le pouvoir et suggèrent les réformes délétères, soient démis de leurs fonctions par la même occasion. Ils ne manqueront même pas pour assurer l'aspect matériel de la rentrée. Ce remplacement rapide de personnel politique au ministère de l'éducation montre bien que ce n'est pas le titulaire du portefeuille qui manoeuvre de fait le navire mais bien les technocrates idéologues qui assurent la continuité de la trajectoire vers l'iceberg fatal. Et eux n'ont de compte à rendre à personne. Lorsqu'un nouveau ministre est nommé, il a juste à ouvrir les tiroirs du bureau pour y trouver les projets de réformes déjà prêts laissés par son prédécesseur ou préparés par le cénacle des gardiens de la doctrine pédagogique à l'oeuvre depuis près de trente ans. Le titulaire du maroquin n'a plus qu'à les présenter devant la presse après avoir confié à une commission la gestion d'une « consultation » dont la lettre de mission contient déjà les conclusions auxquelles elle doit parvenir. Le travail du ministre ne demande finalement que peu d'imagination politique. Il y a juste un peu de communication à faire mais la pilule des « réformes » passe de mieux en mieux avec la résignation grandissante et désabusée des personnels. Il n'y a plus que les élèves qui sont craints par le locataire de la rue de Grenelle, les seuls capables de lui faire retirer une réforme en descendant dans la rue... Mme Vallaud-Belkacem vient d'être nommée ce soir à la place de B. Hamon à quelques jours de la rentrée. Si sa nomination avait eu lieu après la rentrée, on ne se serait aperçu de rien...     

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