jeudi 6 février 2014

Le gel qui en cache un autre

La rumeur a couru dans la presse d'un gel de l'avancement automatique et des promotions dans la fonction publique d'Etat proposé par le ministère de l'Education nationale. Le ministre a démenti avoir suggéré cette piste d'économies arguant que cette mesure n'était pas de son ressort mais celui du ministre de la fonction publique. L'argument du démenti est étonnant en ce qui concerne les personnels dont il a la charge car le ministre de l'Education peut agir de lui même sur le salaire des professeurs en modifiant la rémunération des heures supplémentaires et autres indemnités sans demander l'avis de son collègue de la fonction publique. On l'a vu récemment avec la tentative d'augmenter le service des collègues de classes préparatoire et de BTS à salaire constant. A priori rien ne l'empêche de proposer d'allonger la durée de changement d'échelon dans les nouveaux statuts des professeurs en discussion dans les commissions mise en place l'an dernier, voire les soumettre au « mérite » comme cela est proposé régulièrement (sans que le fameux mérite soit explicitement défini et pour cause!) Voilà qui ne va pas attirer les étudiants à entrer dans le métier et maintenir le pouvoir d'achat déjà modeste de ceux qui y sont déjà. L'Etat fait depuis 2012 des économies sur le dos de ses serviteurs : le gel du point d'indice de toute la fonction publique est une réalité depuis 2012. Il a été reconduit en 2014... 

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