Qui
aurait pu croire il y a quelques semaines encore que des grévistes
soient en passe d'obtenir la satisfaction de leur revendication et de
faire vaciller sur ses bases le gouvernement déjà fragilisé. Avec
seulement quelques milliers de grévistes déterminés, un seul
syndicat arrive à perturber la vie quotidienne de tout un chacun en
bloquant la distribution de carburant. Il s'en faut de peu que la
perturbation n'affecte la distribution d'électricité suite au
blocage de quelques centrales nucléaires. La branche transport du
même syndicat menace elle aussi d'entrer en jeu à la veille d'un
grand raout sportif international ce qui affaiblirai encore plus la
position du gouvernement ici et à l'étranger. Ce n'est certainement
pas dans notre profession qu'on verrait un pouvoir de nuisance
pareil ! Une grève de dix mille professeurs ne ferait même pas
quelques lignes dans un journal. Le seul moyen de se faire entendre
aujourd'hui consiste à mener des actions d'éclats susceptibles
d'attirer l'attention des média. Ce fait est parfaitement intégré
par certains salariés à l'appui de leurs revendications. Les média,
surtout la télévision, se font d'ailleurs presque complices des
salariés grévistes en diffusant des images de pénurie lorsqu'il y
a blocage comme dans le cas des carburants. La stratégie se révèle
finalement peu impopulaire. Les témoignages vraiment hostiles aux
mouvements de grèves avec blocage sont assez peu diffusés. La
plupart des personnes impactées par ces mouvements font part de
résignation plus que de révolte. Pour les actions en cours, le but
est déjà atteint. Le gouvernement semble hésitant sur un projet de
loi qu'il a déjà dû édulcorer par rapport à sa première
version. Les actions musclées semblent donc payantes en fin de
compte. A méditer pour ceux qui rechignent à faire pression sur les
examens de fin d'année...
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